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Pierre Raboud

Tétralogiques

Cet article questionne les processus de patrimonialisation à travers un cas qui donne au premier abord l’impression de rejeter toute forme de patrimoine tout en vivant actuellement une phase intense de débats de mémoires : le punk. Ce dernier semblait ne produire que du périssable. Pourtant des archives et des mémoires restent. A travers l’exemple concret de l’histoire du punk en France et notamment sa prise en charge par un projet de recherche intitulé PIND, cet article montre comment se constitue un patrimoine, ce qui et qui le constituent. Il s’agit de questionner ce qui se joue dans cette patrimonialisation en termes de rapport au passé, notamment autour des questions d’authenticité et de rapports de pouvoir. Valorisant l’immédiateté, le punk mobilise pourtant la patrimonialisation pour se définir. A cet égard, il reflète des processus sociaux contemporains.

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avril 2019

La patrimonialisation du périssable : le punk comme archives