Le punk en France, en tant que scène artistique originale, procède autant de la capacité à produire les éléments constitutifs de sa propre existence que d’une production médiatique. Loin de se réduire à l’émotion de l’écoute, cette musique est aussi une musique lue, diffusée, faite d’image, échangée dans les réseaux. Les différents types de médias papier (magazines musicaux spécialisés, fanzines, presse généraliste), mais également la radio, la télévision et internet constituent autant d’interfaces qui sont partie prenante d’un processus de médiation permettant d’appréhender la musique comme un élément indissociable de la médiatisation qui en rend compte. Cette médiatisation irrigue la vie musicale et la façonne en fonction de perspectives idéologiques, affinitaires, commerciales, et de catégories esthétiques. Cette journée d’étude entend donc analyser et comprendre, à travers la variété des discours, des représentations et des constructions médiatiques, les mécanismes et les processus qui ont accompagné, voire induit, les transformations du punk en France et de ses représentations, déplaçant sensiblement les frontières entre underground et mainstream.