21
septembre 2019
Rencontres locales
L'atelier des Môles
Dès 1976, le punk est en France un phénomène total. La montée de sève qui propulse sur scène des groupes à peine formés et déjà célèbres à l’échelle de leur quartier, de leur ville ou de leur région montre combien le mouvement ne se limite pas à un phénomène parisien, même si la capitale constitue un centre de gravité qui attire ou au contraire qui suscite méfiance et défiance. La Franche-Comté n’échappe pas à ce mouvement. Mieux, le territoire en constitue, au même titre que d’autres lieux forts en France, l’un des creusets, notamment avec Besançon et Montbéliard (sans oublier le poids sociétal et le rôle d’une entreprise comme Peugeot dans la ville limitrophe de Sochaux). Aujourd’hui, la culture punk perdure avec des lieux comme l’Atelier des Môles, et à travers l’activité des associations. Cette journée d’étude questionne donc les enracinements francs-comtois du punk, du point de vue tant de leur singularité que de leur originalité géographique et culturelle, par exemple au regard du poids sociétal et du rôle d’une entreprise comme Peugeot dans la ville limitrophe de Sochaux). Elle cherche également à éclairer l’activité punk et post-punk en Bourgogne (notamment dans la capitale dijonnaise). De même, le rôle d’acteur majeurs tel Lucas Trouble, de groupes dominant la scène locale tels Norma Loy ou des lieux actifs comme les Tanneries sont à interroger. Entre punk urbain et punk rural, il est aussi possible de questionner les espaces d’expression du punk. Comment la musique alternative se diffuse-t-elle aujourd’hui sur le territoire franc-comtois et bourguignon, entre lieux institutionnalisés et scènes davantage underground ? Quel est le rôle, par exemple, des bars dans les villes telles que Besançon ou Dijon, alors que les SMAC sont devenues des espaces normés d’expression musicale ?
Par des tables rondes croisant acteurs du milieu associatif et musiciens, la journée cherche à questionner la spécificité et l’identité propre du punk dans ces deux régions (devenues la grande région Bourgogne-Franche-Comté), et à s’interroger sur les transferts culturels qui participent à la vitalité du punk à l’échelle locale, ou régionale, sans oublier les rivalités et porosités entre villes et réseaux de musiciens.
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septembre 2019