20
February 2024
Punk Fan-Club
Voto
Chaque épisode de Punk Fan-Club est consacré à un témoin concerné. Chaque 20 minutes éclaire ses failles, ses forces, ses arguments, ses traumatismes et ses victoires.
Pour nous les anciens, l’avenir appartient à ceux qui se couchent tard, dans leur passé. Ce sera mieux avant, comme on a l’habitude de se dire entre vieux punks nostalgiques. « Laissez-moi ce repère, ou je perds la mémoire », chante Maxime Le Forestier. Mon futur de senior est un No Future plus réaliste qu’à l’époque de mes vingt ans, et c’est hélas de plus en plus vrai.
Nos anecdotes immortelles gravées dans le dur de nos carcasses sans avenir vont bientôt tirer leurs révérences. Nos rangs se resserrent à la vitesse d’un petit pois glissant sur une toiture de pagode. En 1977, dans la fosse comme dans une boîte de sardines, collés à nos âmes sœurs et à nos frères semblables, on nageait dans du No Future éternel.
L’année 77, la sulfureuse. Celle de l’explosion artistique et du tapage médiatique. L’année ou la culture appuie sur la gâchette pour flinguer le ronronnement culturel en place. New-York, Paris, Londres ! La Factory, Debord et les Pistols ! Les MC5 dans la poche des Ramones, Métal Urbain dans le métal hurlant de la fontaine des Innocents, et Rotten insultant son public par ses yeux infectés. On est plein à prendre le Ferry pour aller voir ça et vivre le punk dans son parc d’attractions naturel. Ils sont rares ceux qui ont compté à Londres.
Henry Padovani en fait partie. Le Corse de Londres sympathise avec toute la faune naissante du No Future en devenir.PIND m’envoie en mission auprès de lui pour récolter quelques explications. Une fois de plus, je suis content de vous livrer un témoignage de l’intérieur, par l’intimité d’un témoin attachant.
La parole est à Henry.
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February 2024