Punk Fan-Club

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Les négresse vertes

20 February 2024
On a tous cherché la meilleur planque pendant le Covid. On a tous hésité, piaffé, invectivé et scruté. Les Tintin à l’autre bout du monde, les musiciens de balcon, les grandes gueules de comptoir, les poètes trois étoiles planqués villa Médicis, les reclus dans les chambres de bonne. Tous !

Une affaire simple pour personne. On s’est tous débrouillés pour mettre le nez dehors, pour respirer les hauteurs et pour vivre notre société du spectacle sans la société ni le spectacle. Il a fallu prendre le maquis, bosser dans le couloir et stocker des boîtes de conserves. Il a fallu rêver de sa cabane au Canada. Avec qui respirer ? Se laisser perforer ? Acheter un chien ? Cohabiter avec ses gosses ? Se promener sous la lune ? S’enfuir dans ses projets ? Une situation pire encore pour les musiciens. Que faire de son public absent ? Le retrouver sur Insta ? Lui poser des lapins ? Lui demande d’enfiler  un bec de canard ?

C’est pourtant une évidence, la musique n’a pas d’égal. Elle se ballade dans le cerveau dans les régions qui manipulent les concepts et celles qui décodent les sensations, capable de déclencher le processus de la prise des décisions et du raisonnement. La musique donne la chair de poule à une chèvre ! C’est  une machine à frissons plus forte qu’un train fantôme ! Elle change la relation sociale en permettant la synchronisation. Sa relation de collaboration redonne confiance. La musique est une caresse, un régulateur de sécrétion du cortisol, l’hormone de stress ! Elle peut provoquer la modification du rythme cardiaque. Un frisson musical, c’est un orgasme ! Une vraie tempête physiologique et biochimique. Une automédication. Qui suis-je sans mon Bowie ou mon Paolo Conte ? Comment se débarrasse-t-on de sa nostalgie sans Saez ?Et dire que le gouvernement ne s’est pas mis en quatre pour ses musiciens ! Si seulement il avait laissé les ménestrels jouer dans leurs arbres, les dépressions auraient diminuées.

Les Négresses Vertes ont bataillées sur le sujet. Y aller ou pas ? Dans quelles conditions ? S’opposer ou composer ? Jusqu’ou se battre pour sa liberté d’expression ! Du respect et de la gratitude pour Polo et  Mellino, deux négresses vertes amis qui se confient sur le sujet. La troupe, c’est bien plus risqué que la carrière solo. PIND en sait quelque chose.

La parole est à Polo et Mellino.

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February 2024