Punk Fan-Club

Voto

Chester

14 August 2023
Grâce au PIND nous allons pouvoir collectionner les sons de cloche du mouvement punk pour préciser le contenu du pot commun.

Chaque épisode de Punk Fan-Club est consacré à un témoin concerné. Chaque 20 minutes éclaire son passé, ses forces, son parcours, son immersion, ses arguments et ses victoires.

Le punk rassemble une mosaïque de personnages très différents. Ça va du zonard au génie, du gueulard au timide. Dans le punk, le paumé compte autant que le winner et personne n’est là pour distribuer des autorisations et des diplômes d’accès à la confrérie. PIND se donne les moyens d’aller récupérer les témoignages des anciens. Vingt minutes chacun. Pour nous raconter leurs familles et leurs glissades dans le mouvement. Chaque intervenant incarne un miroir de la boule à facette du punk. Pour certains, c’est le fond du cametar, pour d’autres c’est la glande à la Fontaine des Innocents. Tous sont encore imprégnés des bêtises de leurs jeunesses. Ils se souviennent et nous expliquent.

Pour être punk, faut se bouger, faut solidariser, faut déconner, tchatcher plonger dans le pogo, mouiller la crête, peinturlurer ses sapes, photocopier ses bafouilles et tendre l’index. L’essentiel c’est de participer comme dirait Pierre de Coub. À force d’en faire trop, à force d’envoyer bouler le reste du monde, à force d’interventions spontanées, pas mal d’activistes punk vont devenir des références dans l’expression, le stylisme, le graphisme, l’animation radio, et l’art de la rue.

Ce deuxième épisode illustre le parcours de Chester, l’hyper actif graphiste du mouvement. On ne compte plus ses affiches, ses fanzines et ses participations dans les collectifs de ce mouvement qui dresse les cheveux sur la tête.

La vie de Chester bascule le jour où il croise une bande de punks en ville. Fasciné par leurs dégaines, il se trouve un cuir pour le personnaliser. Après avoir passé quelques années à Bordeaux pour ses études, il monte à Paris en 1989 au moment où les Bérurier Noir se séparent. Le mouvement s’essouffle, mais tout commence pour lui. Il dirige plusieurs fanzines comme My Way, La voix du sang et Speedball. En compagnie de plusieurs amis graffeurs, il peint des fresques dans les festivals et les concerts pour aborder des sujets tabous liés à l’écologie, la condition animale et la solidarité communautaire. Il s’associe à plusieurs collectifs graphiques comme Coma lucide pour intervenir sur scène. Tous les ans, il retrouve ses complices au festival de la bande dessinée d’Angoulême pour des interventions graphiques.

La parole est à Chester.

https://www.youtube.com/watch?v=QyKFnVlbGlk

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August 2023