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February 2024
Punk Fan-Club
Voto
Chaque épisode de Punk Fan-Club est consacré à un témoin concerné. Chaque 20 minutes éclaire ses failles, ses forces, ses arguments, ses traumatismes et ses victoires.
À l’écran, des punks tatoués et ridés se rappellent leurs enfances chaotiques. C’est à l’extérieur du nid familial qu’ils ont trouvé d’autres repaires avant de plonger dans le milieu punk alternatif des années 1980. Ils nous racontent aujourd’hui comment leurs débrouilles permanentes sont devenues des réussites persistantes.
Filmer ceux qui racontent le punk par l’angle du vécu personnel est ma façon poignante de revenir sur l’histoire. Les anecdotes de parcours apportent de l’authenticité et de l’émotion aux grandes lignes du sujet. Les plus discrets sur leurs origines se rattrapent en évoquant le contexte de l’époque. Passer de l’intime aux souvenirs collectifs, c’est mon secret de fabrication pour ma salade niçoise du punk.
Mes interlocuteurs me parlent dans les yeux en se livrant à mon oreille complice. Cette envie d’en découdre ne pourrait pas se présenter si je ne leur accordais aucun crédit. J’attends qu’ils se mettent à table pour mettre les pieds dans le plat. Je guette le mensonge révélateur et j’écoute l’étendue du mal entendu.
Pour cette halte en Mayenne, PIND m’envoie filmer Romain Parejo, originaire du Mans, dans sa boutique parisienne de tatoueur. Dans l’adolescence de Romain, il est question de planches à roulettes, de hard-core américain, de guitares saturées et de Straight Edge. Bienvenue dans sa cave, confortablement installé dans son fauteuil en cuir rouge.
La parole est à Romain.
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February 2024