Cette quinzième journée d’étude, en collaboration avec Le Réacteur (Issy-les-Moulineaux) - s’inscrit dans le cadre du projet de recherche PIND (Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France, 1976-2016) soutenu par le CESR, THALIM et l’ANR.
Dès 1976, le punk est en France un phénomène total. La montée de sève qui propulse sur scène des groupes à peine formés et déjà « célèbres » à l’échelle de leur quartier, de leur ville ou de leur région, montre combien le mouvement ne se limite pas à un phénomène parisien intramuros, même si le cœur de la capitale constitue un centre de gravité qui attire, ou au contraire qui suscite méfiance et défiance.
En banlieue parisienne, des groupes se constituent et forgent leur réputation : Bijou à Juvisy, La Souris Déglinguée à Versailles, etc. Des lieux et des scènes donnent vie à l’explosion punk et à ses dynamiques durant quarante ans : du Fahrenheit à Issy-les-Moulineaux jusqu’à la scène de Fontenay-sous-Bois et ses projets associatifs et squats, en passant par Rock à l’usine et ses concerts de Montreuil à Pontoise.
L’objectif de cette journée d’étude est de déconstruire l’image d’un punk parisien strictement parisien pour regarder au-delà du « périph » – questionnant simultanément l’histoire des musiques populaires en banlieue qui ne se réduit pas à celle du rap. Il s’agira également d’interroger l’image d’un mouvement qui avait été rapidement décrit comme ne relevant que du dandysme parisien, des effets de mode, vite réduit à une territorialité lycéenne au cœur de la cité, pour observer non seulement la vie punk en banlieue, ses influences, ses forces et ses faiblesses, mais aussi son poids sur l’identité du punk en France et dans la capitale, éclairant l’histoire de la scène punk au prisme des rapports entre centre et périphérie.
Les propositions de communication (10 lignes max) accompagnées d’une brève bio-bibliographie (10 lignes max) sont à envoyer avant le 15 octobre aux adresses suivantes : solveig.serre@gmail.com; luc.robene@u-bordeaux.fr